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Témoignage

L’amour à trois : «Le plus compliqué, c’est la gestion de l’agenda»

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Ils sont trois, s’aiment, parfois se sont quittés, mais ça leur est surtout tombé dessus par hasard. Pour «Libé», des trouples racontent le quotidien en dehors des carcans de la monogamie. Dans notre premier épisode, Jean-Sébastien, 37 ans, ingénieur en trouple depuis dix ans avec deux hommes à Paris.
«Il y a beaucoup moins de tensions au quotidien et il y a toujours un tiers pour régler les conflits.» (Lucile Boiron/Libération)
par Florian Bardou et photo Lucile Boiron
publié le 31 mars 2024 à 9h43

A la télévision ou sur les réseaux sociaux, en France ou à l’étranger, les ménages à trois sont de plus en plus visibles. Mais, par-delà les cas médiatiques, cette forme conjugale polyamoureuse reste minoritaire et peine à être reconnue. Des trouples racontent leur quotidien amoureux à Libé.

«Il y a plein d’avantages à être en trouple. On habite à trois dans le même appartement donc on réduit sacrément les frais. On mutualise aussi les tâches domestiques et il y a un vrai dynamisme du trio : aucune routine ne peut s’installer, on a des sujets de connexion avec chacun des deux autres, ça multiplie les sujets de conversation, il y a beaucoup moins de tensions au quotidien et il y a toujours un tiers pour régler les conflits. C’est un modèle que je trouve très sain quand on n’a pas d’enfants et surtout beaucoup plus agréable.

«Le plus compliqué, c’est la gestion de l’agenda. Quand on part en vacances, il faut prendre une chambre en plus car dormir à trois c’est souvent mal perçu. On pense que c’est pour faire des économies ! Donc on se retrouve à payer une suite ou deux chambres. Et c’est pareil pour les contrats d’assurance qui ne veulent pas prendre en compte la troisième personne. On a également vu un notaire : en cas de décès d’un des partenaires, il n’existe aucune protection pour