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L’anus, un trou de seconde classe pour les hommes hétéros ?

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A contre-courant de l’héritage bien ancré qui voudrait qu’être pénétré est réservé aux femmes ou aux gays, des hommes hétéros explorent le plaisir anal.
Seulement 9 % des femmes déclarent introduire régulièrement un doigt dans l’anus de l’homme, 8 % le lécher, et 5 % le pénétrer avec un objet, selon une étude Ifop de 2021. (Romy Alizée/Libération)
publié le 9 août 2024 à 16h30

Parmi les bandes-annonces familiales de l’été, celle du dernier Marvel, Deadpool & Wolverine, sorti fin juillet, nous a fait décrocher la mâchoire. Tout sourire, l’antihéros Wade Wilson est attablé, en famille, pour fêter son anniversaire. Alors qu’il souffle ses bougies, quelqu’un frappe. Derrière la porte, quatre agents en armure noire. Les méchants dégainent leurs armes, des matraques au bout rouge quelque peu intimidant : «C’est censé me faire peur ? Le pegging n’est pas une chose nouvelle pour moi, mon pote. Mais ça l’est pour Disney…» Regard appuyé à la caméra. Le pegging – chevillage en français – consiste à pénétrer son ou sa partenaire à l’aide d’un gode ceinture.

Le personnage (pansexuel, comme son réalisateur le précisait à Wired) est certes abonné à la provoc. De là à montrer la voie à ses fans hétéros apeurés ? Le sexe anal chez les hommes hétéros serait-il devenu mainstream ? ! Les stats prouvent hélas le contraire. Trois quarts des hommes refusent d’expérimenter «le plaisir prostatique» avec leur