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«Le jour où j’ai joui, le soulagement a été énorme» : quand le plaisir revient, malgré le cancer ou la maladie

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Masturbation, communication réinventée, nouvelles explorations ou encore libertinage… Ils et elles racontent leur réappropriation de leur sexualité après le diagnostic.
(Amina Bouajila/Liberation)
publié le 21 juin 2025 à 11h02

«Vais-je pouvoir bander de nouveau ?» La question obsède Elian (1), allongé en salle de réveil d’un hôpital parisien fin 2022. Il a alors 50 ans et travaille dans la mode. Un cancer de la prostate lui a été diagnostiqué un an plus tôt. «C’était la panique. Dans ma vie, j’ai mis du temps à avoir confiance en moi, à me libérer. Alors perdre ma sexualité avec un traitement me paraissait impossible. J’ai même pensé à ne pas me soigner. Et si je devais en mourir, tant pis», confie-t-il. Pendant six mois, il refuse d’être traité, avant d’accepter finalement une ablation de la prostate, qui laisse son nerf érectile intact. Le chemin ne fait que commencer.

La première étape, retrouver une érection, peut prendre plusieurs mois à plusieurs années. Dix jours plus tard, petit miracle. Un mouvement le tire de son sommeil : un début d’érection. «Le lendemain, j’ai appelé tout le monde, j’ai même envoyé un mail à mon chirurgien !» s’amuse-t-il. N’y voyons pas d’acte divin. Elian s’est masturbé régulièrement, sans réaction, sur conseil de son médecin. Un exe