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Le VIH et moi : «Je mets du temps à me réapproprier mon désir et me dire que j’ai le droit d’en avoir»

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Témoignages - Amour et sexualitédossier
Comment vit-on sa sexualité quand on a moins de 35 ans et qu’on est séropositif à une époque où les années sida sont censées être loin derrière nous ? Pour «Libé», ils ou elles racontent comment le VIH a chamboulé leur vie et leur intimité. Dans le cinquième épisode de notre série, Tommy, 30 ans, décrit son chemin de déculpabilisation depuis l’annonce de séropositivité il y a deux ans.
«Si c’est un coup de baise d’un soir, je dis que je suis sous Prep, si on ne me demande rien, je ne dis rien et si un amant me pose la question, je n’ai plus peur de le dire», explique Tommy. (Photomontage Libération/Getty Images)
publié le 6 décembre 2024 à 11h00

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Les années sida sont censées être derrière nous. Pourtant, selon l’association Aides, qui a fêté cet automne ses 40 ans en collaboration avec Libé lors d’un grand raout de conférences le 30 novembre, les idées reçues sur le VIH et les personnes séropositives sont tenaces. Dans son témoignage, Tommy, 30 ans, danseur professionnel entre la Suisse romande et Barcelone, évoque son travail de réappropriation de soi, de son corps et de son désir face au VIH.

«A l’été 2022, je rentre de tournée à Berlin et je tombe malade. Je ne comprends pas ce qu’il m’arrive, je suis très affaibli, mes ganglions sont très gonflés, je me renseigne sur Internet, ça peut être une grippe, la mononucléose ou le VIH. Mais j’opte déjà pour cette option. J’ai d’énormes pics pendant deux semaines de fièvre et je suis hospitalisé en Suisse, à Delémont. Je perds 8 kilos, et en plus tous les médecins sont en