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Vie nocturne

Les accessoires «anti-GHB» ou le business de la soumission chimique

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Des capotes de verre aux bracelets «anti-GHB», de plus en plus de produits destinés à se prémunir des risques de soumission chimique arrivent sur le marché. Un business qui interroge les professionnels du secteur de la nuit.

Bracelets et chouchou couvre-verre pour détecter le GHB ou autres drogues dans les boissons, à Paris, le 23 octobre 2023. (Raphaël Lugassy/Libération)
ParJulien Marsault
photo Raphaël Lugassy
Publié le 24/10/2025 à 12h37

L’idée lui serait venue dans un rêve. Il y a quatre ans de ça, sur le plateau de l’émission américaine Shark Tank, la toute jeune Shirah Benarde présente à un panel d’investisseurs le produit qui fera bientôt sa gloire : un chouchou qui se transforme en capote de verre. Baptisé Nightcap, l’accessoire vise à se protéger contre la soumission chimique en soirée dont a été victime l’une de ses camarades étudiantes en Floride. Propulsé par son apparition télévisuelle, le chiffre d’affaires de son entreprise se compte désormais en millions de dollars, s’exportant en Australie, au Canada, au Royaume-Uni et en Allemagne.

Les objets du genre, il y en existe des tas. Certains pour protéger le contenu de son verre, d’autres pour en analyser le contenu. Maria Myra, cofondatrice de la marque de produits parapharmaceutiques Docteur B, distribue depuis quelques mois en France un bracelet «anti-GHB». Au contact du liquide, l’objet est censé indiquer en quelques secondes si la «drogue du violeur» a été mélangée à votre boisson. Synthétisé dès le XIXe siècle, puis utilisé à des fins médicales et récréatives, l’acide 4-hydroxybutanoïque (ou GHB) peut en effet être détourné