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Selon une étude

Les jeunes Français et Françaises se disent moins hétéros qu’avant, «une évolution profonde» dans la société

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Dans un nouveau volet de la grande enquête sur «la vie affective des jeunes adultes», l’Institut national des études démographiques pointe un délaissement générationnel de l’hétérosexualité.
Selon l'étude de l'Ined, 19 % des femmes, soit près d’une sur cinq, et 8 % des hommes, soit un sur douze, ne se considèrent pas comme hétérosexuels. (Anaïs Kugel/Libération)
par Loïs Hamard
publié le 30 avril 2025 à 15h04

La jeunesse met au placard l’hétérosexualité. C’est en filigrane la conclusion de l’Enquête sur la vie affective des jeunes adultes (Envie) réalisée en 2023 par l’Institut national d’études démographiques (Ined) et publiée dans sa revue Population & Sociétés ce mercredi 30 avril. Sous la direction de la sociologue Marie Bergström, 10 021 personnes de 18 à 29 ans, vivant en France hexagonale, ont été interrogées sur leur orientation sexuelle et romantique.

Une femme sur cinq lesbienne, bi ou pansexuelle

En ressort un constat clair : 19 % des femmes, soit près d’une sur cinq, et 8 % des hommes, soit un sur douze, ne se considèrent pas comme hétérosexuels. Force est de constater une affirmation accrue des identités sexuelles autres qu’hétéro depuis l’étude Virage de 2015 - qui ne portait que sur des personnes de 20 à 29 ans : en presque dix ans, la proportion de femmes ne s’