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Timides ou intimidés, quand leur corps se met à trembler, il devient impossible pour eux de se dominer. Cette timidité maladive a pu commencer dans l’enfance ou plus tard, suite à un choc, une déception, un échec. Les manifestations corporelles sont parfois si handicapantes que pour certains, elles modifient le parcours de vie, voire changent l’orientation professionnelle. Aujourd’hui, Pierre (1), 51 ans, ingénieur du son à Paris, a senti la timidité le gagner lentement, à la trentaine, pour ne plus jamais le quitter.
«J’ai senti la timidité me gagner après la trentaine. Jamais avant. C’était même le contraire : enfant, puis ado, j’étais plutôt prétentieux. J’ai fait des études de musique, et parce que j’étais au conservatoire avec quatre examens par an, j’ai appris à faire face au trac. Ado, j’étais particulièrement sûr de moi, option gros con. J’étais prétentieux, parce que j’étais dans l’ignorance de la vie. A la fac, ça allait toujours très bien : à 24 ans, j’avais le Capes de philo, je pouvais travailler comme prof, ce que j’ai fait. Devant une classe, j’étais super à l’aise, ça me plaisait. C’est une période où j’arrivais à ne jamais me démonter dans les débats intellectuels. Je le faisais même avec une certaine morgue.
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«Vers 28 ans, je me reconvertis et dev