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Timides ou intimidés, quand leur corps se met à trembler, il devient impossible pour eux de se dominer. Cette timidité maladive a pu commencer dans l’enfance ou plus tard, suite à un choc, une déception, un échec. Les manifestations corporelles sont parfois si handicapantes que pour certains, elles modifient le parcours de vie, voire changent l’orientation professionnelle. Aujourd’hui, Julie (1), 37 ans, journaliste et autrice à Rennes, explique son comportement par une grave maladie vaincue dans sa petite enfance.
«J’ai eu un cancer avant mes 3 ans, ce qui change beaucoup de choses au niveau de la socialisation. Quand j’ai fait ma rentrée en maternelle, mes cheveux n’avaient pas repoussé et j’étais toute blême. Les gamins n’étaient pas hostiles, mais c’était bizarre pour eux. J‘ai souffert de harcèlement scolaire au primaire ou au collège, parce que j’étais considérée trop grosse, trop moche et trop en avance. Avec le temps, j’ai développé un trouble anxieux qui se manifeste par de la phobie sociale : je dois répéter mes interactions avant et après la rencontre et souvent, je m