Chaque semaine dans «les 400 culs», Agnès Giard, anthropologue rattachée à l’université de Paris-Nanterre, spécialiste du Japon, passe les discours et les pratiques sexuelles contemporaines au crible d’une analyse sceptique et distanciée, nourrie par les dernières recherches en sciences humaines et sociales.
Depuis plus de trois semaines, certains hommes, autour de vous, portent une cage de chasteté. Sauriez-vous les reconnaître ? Prenant modèle sur le mouvement Dry January (ne pas boire d’alcool en janvier), le challenge du Locktober invite les adeptes à s’abstenir d’érection pendant tout le mois d’octobre. La tendance dont Libé avait couvert les débuts prend cette année l’allure d’un mouvement massif : «En 2025, la chasteté est numéro 1 au classement du Fetish of the year», annonce Clips4Sale, plateforme leader en matière de kink, qui révèle des chiffres ahurissants ; depuis 2020, la production de cages a augmenté de 193 %, enregistrant des records de vente.
Mettant leur pénis au repos forcé, les adeptes de Locktober séquestrent en effet l’organe dans l