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Ma bipolarité à pile ou face : «Faire la fête fait partie de mon dérèglement, mais aussi de mon rétablissement»

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Témoignages - Pour aller mieuxdossier
Comment vit-on avec ce trouble qui touche des centaines de milliers de Français ? Des bipolaires témoignent de leur quotidien avec cette maladie, encore souvent perçue comme honteuse. Dans le cinquième épisode, Sylvain, 34 ans, décrit comment il conjugue son goût de la fête et de la musique avec sa maladie.
«Je suis à la fois fier de certains moments, et en même temps, je dois affronter une honte diffuse qui semble parfois insurmontable.» (Photomontage Libération. Getty Images)
publié le 18 avril 2025 à 6h31
(mis à jour le 18 avril 2025 à 7h31)

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Dans le sillage de Nicolas Demorand, qui a levé le voile, fin mars, sur sa bipolarité, Libé donne la parole à des personnes qui racontent comment ils vivent, au quotidien, avec ce trouble – carrière, vie intime, rapports aux autres… – pour rompre avec les représentations de la maladie et sortir de la stigmatisation. Dans cet épisode, Sylvain Pinot, réalisateur de podcasts francilien de 34 ans, raconte son rapport, entre plaisir et vigilance, à la fête et aux sorties.

«Je suis en L3 l’année où je suis diagnostiqué. Avant ça, j’étudie en Angleterre où je vis mes premières phases maniaques. Au début, on sent venir une puissance, on a plein de projets. Il y a ce moment étrange où on voit le truc apparaître et on s’en empare, comme si c’était une sorte de drogue. On le laisse prendre le pas. On est animé par un feu, une sorte d’énergie, comme une “ride qui ne s’arrête jamais. A ce moment-là, je veux tout faire en même temps alors que ce n’est pas possible. Je mets les études de côté. Je sens que