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Ma bipolarité à pile ou face : «J’assume, je ne rase pas les murs, j’en parle facilement avec des inconnus»

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Témoignages - Pour aller mieuxdossier
Comment vit-on avec ce trouble qui touche des centaines de milliers de Français ? Des bipolaires témoignent de leur quotidien avec cette maladie, encore souvent perçue comme honteuse. Dans le troisième épisode de notre série, Laure, 38 ans, explique accepter son trouble et ne pas en faire un secret.
(Photomontage Libération. Getty Images)
publié le 16 avril 2025 à 8h02

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Dans le sillage de Nicolas Demorand, qui a levé le voile, fin mars, sur sa bipolarité, Libé donne la parole à des personnes qui racontent comment ils vivent, au quotidien, avec ce trouble – carrière, vie intime, rapports aux autres… –, pour rompre avec les représentations de la maladie et sortir de la stigmatisation. Dans cet épisode, Laure, 38 ans, qui habite près de Saint-Amand-les-Eaux (Nord), dit revendiquer sa maladie, même auprès d’inconnus.

«Je fais ma première décompensation en 2009. A l’époque, on appelle ça une “bouffée délirante aiguë”. Beaucoup de jeunes peuvent en faire. On me dit que j’ai une chance sur trois d’être bipolaire. A ce moment-là, je n’ai jamais fait de dépression, je pense que je ne suis pas concernée par la maladie mentale. Avant d’en faire une deuxième en 2011. Là, je me dis qu’il y a un souci chez moi. Mon diagnostic, en 2017, après quatre décompensations majeures, est un soulagement. On se dit “ce n’est pas moi, c’est la folie”. Je peux enfin dire à mon entourage que c’est p