Menu
Libération
Témoignage

Ma bipolarité à pile ou face : «J’essaye d’être au plus proche de mon corps et de la nature»

Article réservé aux abonnés
Témoignages - Pour aller mieuxdossier
Comment vit-on avec ce trouble qui touche des centaines de milliers de Français ? Des bipolaires témoignent de leur quotidien avec cette maladie, encore souvent perçue comme honteuse. Dans le quatrième épisode de notre série, Matthieu, 45 ans, raconte son «besoin de douceur», qui passe notamment par sa proximité avec la nature.
(Photomontage Libération. Getty Images)
publié le 17 avril 2025 à 7h33

Pour ne rater aucun témoignage, aucune histoire, inscrivez-vous à notre nouvelle newsletter «Vécu».

Dans le sillage de Nicolas Demorand, qui a levé le voile, fin mars, sur sa bipolarité, Libé donne la parole à des personnes qui racontent comment ils vivent, au quotidien, avec ce trouble – carrière, vie intime, rapports aux autres… – pour rompre avec les représentations de la maladie et sortir de la stigmatisation. Dans cet épisode, Matthieu, 45 ans, des Hauts-de-France, raconte son long chemin vers le rétablissement, qui passe, pour lui, par son corps et son rapport à la nature.

«La bipolarité, ce sont des hauts et des bas vertigineux, en tout cas, pour mon type, le type 1. J’ai eu la “chance” d’être diagnostiqué assez tôt, en 2005, à 25 ans, après une crise importante de manie. On le vit, on n’a pas le choix. Après le déni, ma façon de fonctionner a été de le dire. Ça répond à ma personnalité plutôt bavarde, j’aime bien communiquer, échanger, ça fait partie de mon mode de fonctionnement de ne pas en faire un tabou. Mais c’est important que ça s’inscrive dans un temps long avec son entourage, car c’est