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Dans le sillage de Nicolas Demorand, qui a levé le voile, fin mars, sur sa bipolarité, Libé donne la parole à des personnes qui racontent comment ils vivent, au quotidien, avec ce trouble – carrière, vie intime, rapports aux autres… – pour rompre avec les représentations de la maladie et sortir de la stigmatisation. Dans cet épisode, Matthieu, 45 ans, des Hauts-de-France, raconte son long chemin vers le rétablissement, qui passe, pour lui, par son corps et son rapport à la nature.
«La bipolarité, ce sont des hauts et des bas vertigineux, en tout cas, pour mon type, le type 1. J’ai eu la “chance” d’être diagnostiqué assez tôt, en 2005, à 25 ans, après une crise importante de manie. On le vit, on n’a pas le choix. Après le déni, ma façon de fonctionner a été de le dire. Ça répond à ma personnalité plutôt bavarde, j’aime bien communiquer, échanger, ça fait partie de mon mode de fonctionnement de ne pas en faire un tabou. Mais c’est important que ça s’inscrive dans un temps long avec son entourage, car c’est