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Témoignage

Ma bipolarité à pile ou face : «Si je ne m’étais pas battue, j’aurais gâché toutes mes études»

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Comment vit-on avec ce trouble qui touche des centaines de milliers de Français ? Des bipolaires témoignent de leur quotidien avec cette maladie, encore souvent perçue comme honteuse. Dans le deuxième épisode, Victoria Leroy, 31 ans, revient sur le «bras de fer» qu’elle a dû mener pour pouvoir étudier malgré tout.

«Pendant mes études, je renonce à sortir, je ne bois plus d’alcool, je m’impose une discipline militaire… Et ça n’empêche pas une rechute.» (Photomontage Libération. Getty Images)
Publié le 15/04/2025 à 7h30

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Dans le sillage de Nicolas Demorand, qui a levé le voile, fin mars, sur sa bipolarité, Libé donne la parole à des personnes qui racontent comment ils vivent, au quotidien, avec ce trouble – carrière, vie intime, rapports aux autres… –, pour rompre avec les représentations de la maladie et sortir de la stigmatisation. Dans cet épisode, Victoria Leroy, designer de 31 ans et cofondatrice de la Maison Perchée, à Paris et en ligne, raconte les discriminations vécues au cours de ses études, et son «coming out» imposé après des années de silence.

«La maladie se déclare vers mes 14 ans. Je suis diagnostiquée à 20 ans. En BTS, je vis une phase de manie puis une dépression, mais je ne demande pas d’aide. Je ne veux pas interrompre mes études. Je mets deux ans à trouver un traitement, je