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Témoignage

Mon ami prodigieux : «Après ses premières hospitalisations, j’écoute sa respiration quand il dort»

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Cette semaine, des anonymes nous racontent leurs grandes rencontres amicales. Dans le sixième épisode, Julie, 24 ans, remonte le fil de son intense amitié avec Véda, en proie à des addictions.
(Photomontage Libération /Getty Images)
publié le 28 juillet 2024 à 9h17

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Et si la grande histoire d’amour de nos vies était l’amitié ? Ce lien puissant qui nous unit, nous chamboule et nous construit. Un ou une meilleure amie, c’est aussi la personne qui connaît le moindre recoin de notre parcours. De cette première romance à l’école primaire à cette honte inavouable, objet de toutes nos prières secrètes pour que jamais elle n’éclate au grand jour. Pour Libé, ils et elles reviennent sur un compagnon de vie qui a illuminé leur quotidien, les a aidés coûte que coûte, ou leur a parfois même sauvé la vie. Aujourd’hui, Julie, 24 ans, en dernière année de master de philo, à Paris.

«Je viens du Loir-et-Cher, Véda (1) est de Cherbourg. On rejoint Paris en 2018 pour faire des études de philosophie à la Sorbonne. On est dans les mêmes cours et j’avoue qu’au début, j’ai un petit crush. Je le trouve hyper mignon. Dans mon entourage, personne ne fait de la philo. Donc j’ai enfin quelqu’un avec qui je peux parler de choses qui m’intéressent, des livres que j’ai lus, des auteurs que je préfère. Au début, on a une amitié assez intellectuelle, forcément conditionnée par nos études. On doit avoir envie de s’impressionner mutuellement, de montrer qu’on sait, qu’on est fiers d’être à la Sorbonne. On écrit beaucoup. On se fait lire nos textes, que ce soit