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Témoignage

Mon cher radin : «Mon frère est parrain de mon fils, et il ne lui fait jamais de cadeau»

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Au resto, il oublie systématiquement son portefeuille. Au début, ça amuse, à force, ça agace, et à la fin, ça casse. Comment vivre avec un radin ? Dans le quatrième épisode de notre série, Clémentine (1) doit supporter un frère avare en cadeaux.

«La radinerie, ce n’est pas qu’une histoire d’argent : c’est l’absence de don de soi», raconte Clémentine au sujet de son frère. (Photomontage Libération/Getty Images)
ParMarie-Eve Lacasse
Journaliste - Société
Publié le 04/09/2025 à 9h16

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Désir de contrôle et de rétention, incapacité à donner dans tous les sens du terme… Côtoyer une personne avare est source d’immenses souffrances. L’énergie qu’elles déploient à économiser épuise et blesse les autres, mais qu’importe : vivre seul, pour certains, est préférable à l’idée de devoir partager, soutenir et faire plaisir. Clémentine (1) le vit à toutes les réunions de famille. Son frère, avare notoire, offre des cadeaux très étranges, tout en restant d’une prudence extrême dans ses relations sociales.

«Mon frère a toujours été radin. Il a 37 ans aujourd’hui et, plus il vieillit, plus il devient avare. Ça commence à l’adolescence. Il se débrouille toujours pour qu’on paie pour lui. Quand on a l’âge d’aller dans des cafés, il n’a jamais son portefeuille. Cette scène se répète des dizaines de fois. Même quand il commence à travailler comme avocat, il s’arrange encore pour que mes parents lui paient des vêtements ou des chaussures, des baskets.

«Notre mère est proche de ses sous mais on ne peut pas parler de radinerie. Elle est attentive aux dépenses du ménage, elle négocie les prix. Comme nos parents n’ont pas beaucoup d’argent, la question de la radinerie ne se pose pas. Mon père, lui, n’a pas d’argent, et ça n’est pas un sujet.

«Pour mon frère, le plus ét