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Libération
Témoignage

Mon crush fictionnel : «Quand je regarde Titanic pour la première fois, mes amies n’ont d’yeux que pour Jack alors que je suis obnubilée par Rose»

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Pour «Libé», des gays, bis et lesbiennes se remémorent avec tendresse leurs premiers émois romantiques et sexuels envers un personnage de fiction. Dans le deuxième épisode de notre série, Nina décrit son obsession adolescente pour Rose interprétée par Kate Winslet dans «Titanic».
Rose, dans «Titanic», joué par Kate Winslet. (7e Art. Century Fox. Photo12. AFP)
publié le 25 juin 2025 à 8h02

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C’est ce protagoniste de BD, dont les muscles dessinés donnent les premières sueurs, ou alors cette héroïne de série qui éveille un désir ou du moins rend possible son expression : l’émoi romantico-sexuel pour un personnage de fiction peut participer de la découverte d’une orientation sexuelle. A l’occasion de la marche des fiertés parisienne, samedi 28 juin, des gays, bisexuel·les et lesbiennes témoignent à Libé de leur crush. Dans cet épisode, Nina (1), 27 ans, éduc spé en région parisienne, narre comment elle a voulu ressembler à l’héroïne et l’actrice de Titanic qui l’entêtait.

«Je me considère comme bi ou pansexuelle. Dès la maternelle, j’ai conscience que je peux aussi avoir de l’attirance pour les filles. Pour autant, à l’école, je suis bercée par les enjeux du genre comme beaucoup d’enfants. Je suis ce schéma qui me maintient dans la norme et me sécurise, même si parfois, dans mon lien avec les filles, il y a des choses qui ne sont pas que de l’ordre de l’amitié. Je me dis que je peux tomber amoureuse d’une fille. Je sais que c’est possible car mes parents m’ont déjà parlé d’homosexualité. Mais je n’ai aucune représentation et c’est beaucoup plus simple de dire “J’ai un amoureux” plutôt qu’une amoureuse.

«