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Mon éducation sexuelle : «Dans la légende familiale, il fallait que le garçon passe par le rituel de la prostituée»

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Témoignages - Amour et sexualitédossier
Ils ou elles témoignent de leur apprentissage de la sexualité, entre croyances détricotées au fil du temps et découvertes tant sur le tas que sur le tard. Dans notre cinquième épisode, Richard, 68 ans, est sorti du carcan traditionnel imposé par sa famille.
(Photomontage Libération/Getty Images)
publié le 7 février 2025 à 12h27

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Après moult tergiversations, le programme d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (Evars), qui affole les réacs, devrait être mis en œuvre à la rentrée de septembre 2025. Mais, jusque-là, comment s’est forgée notre éducation sexuelle ? Ils ou elles témoignent, pour Libé, de leur propre apprentissage. Aujourd’hui, Richard, retraité gay de 68 ans, ex-cadre dans les télécoms, partage comment il a manqué de repères et de connaissances sur la vie sexuelle avant l’âge adulte.

«Je grandis dans un milieu assez traditionnel, une famille de pieds-noirs, militaire, des catholiques. On aborde peu le sexe, sauf de manière gaudriolesque. Dans les réunions de famille ou avec les copains, les blagues de troufion fusent. C’est une atmosphère de caserne. Dans la légende familiale, il faut que le garçon passe par le rituel de la prostituée pour son premier acte sexuel. Heureusement, mes proches ne me poussent pas ou ne me pressent pas sur ça. Je suis vu comme quelqu’un de différent, de sensible, à qui il faut faire attention.