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Mon éducation sexuelle : «Ma mère laisse des préservatifs dans ma chambre»

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Témoignages - Amour et sexualitédossier
Ils ou elles témoignent de leur apprentissage de la sexualité, entre croyances détricotées au fil du temps et découvertes tant sur le tas que sur le tard. Dans notre troisième épisode, Pietro, 38 ans, se souvient de discussions très ouvertes avec ses parents.
«Ma plus grande surprise vis-à-vis de la sexualité a été de découvrir que certaines femmes peuvent ne jamais connaître l’orgasme.» (Photomontage Libération/Getty Images)
publié le 5 février 2025 à 7h23

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Après moult tergiversations, le programme d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (Evars), qui affole les réacs, devrait être mis en œuvre à la rentrée de septembre 2025. Mais, jusque-là, comment s’est forgée notre éducation sexuelle ? Ils ou elles témoignent, pour Libé, de leur propre apprentissage. Aujourd’hui, Pietro, 38 ans, curateur musical à Paris, raconte comment il s’est d’emblée soucié du plaisir de ses partenaires féminines.

«A 12 ou 13 ans, je suis en vacances chez ma tante. Dans la forêt en lisière de sa maison, mon cousin et moi tombons sur un couple en plein acte sexuel. Nous regardons jusqu’au bout. Si j’ai déjà vu des personnes nues – un camarade ramenait des pages de magazines pornographiques à l’école –, c’est bien la première fois que je vois deux personnes faire l’amour. Et cela éveille une sorte de désir en moi. Il faut dire qu’à l’époque, j’ai déjà des érections mais je ne sais pas quoi en faire.

«J’ai la chance d’être né au sein d’une famille assez ouvert