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Mon éducation sexuelle : «Pour moi, la télévision a joué un certain rôle mais aussi les paroles de chansons»

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Témoignages - Amour et sexualitédossier
Ils ou elles témoignent de leur apprentissage de la sexualité, entre croyances détricotées au fil du temps et découvertes tant sur le tas que sur le tard. Dans le deuxième épisode, Audrey (1), 37 ans, n’estime ne pas avoir été éduquée sur les questions de plaisir sexuel et de consentement.
«Je me souviens d’avoir eu hâte de perdre ma virginité. Elle est pour moi associée au patriarcat, même si je n’utilise pas ce terme à l’époque.» (Photomontage Libération/Getty Images)
publié le 4 février 2025 à 9h47

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Après moult tergiversations, le programme d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (Evars), qui affole les réacs, devrait être mis en œuvre à la rentrée de septembre 2025. Mais, jusque-là, comment s’est forgée notre éducation sexuelle ? Ils ou elles témoignent, pour Libé, de leur propre apprentissage. Aujourd’hui, Audrey (1), 37 ans, cadre dans le secteur public à Lille, revient sur son adolescence marquée par les campagnes de prévention contre les MST.

«Je me revois, à l’âge de 6 ans, jouer avec mes poupées Barbie. Elles font l’amour. Quand ma mère me surprend, elle me dit que si je recommence, elle me les confisquera. Je comprends donc à cet âge ce qu’est le sexe en termes d’acte physique mais je ne sais plus si Barbie et Ken ont, à ce moment-là, une sexualité parce qu’ils s’aiment. A l’époque, je ne lie pas le sexe à une relation amoureuse.

«Mon apprentissage de la sexualité ne vient absolument pas de mes parents et, dans les années 90, ce n’est pas non plus un sujet à l’école. C’est au collège que je commence à me préoccuper d