«J’ai connu mon premier orgasme avec un copain, un artiste peintre un peu fou qui avait dix ans de plus que moi. Avec lui, j’ai eu la relation la plus fougueuse et passionnée de ma vie. J’avais 20 ans. Avant cela, j’ai eu deux compagnons avec qui il n’était pas possible que je puisse connaître un tel plaisir. L’un d’entre eux n’avait d’ailleurs aucune éducation quant au corps féminin (1) et encore moins sur l’orgasme féminin. Le but pour lui était de se soulager.
L'épisode précédent
«J’ai grandi au sein de la société sénégalaise. L’orgasme y est tabou. Plus jeune, je n’ai eu de cesse d’entendre qu’il ne fallait pas s’en approcher. Je me souviens de discussions avec des femmes plus âgées, toujours au Sénégal, qui me disaient que, de toute façon, le jeu n’en valait pas la chandelle. Pour elles, l’orgasme ne valait pas le coup de se mettre dans tous ses états. J’ai été conditionnée pour ne pas recevoir d’orgasme. C’est presque devenu un interdit à braver.
«Ce premier orgasme était clitoridien. J’arrive, aujourd’hui, à poser les mots dessus. Il est arrivé grâce à un cunnilingus au cours duquel je me suis retrouvée hors de mon corps. C’était complètement dingue. J’ai eu l’impression de partir dans un autre monde avant de revenir. J’ai d’ailleurs eu mal à la tête avant ce retour. Je n’ai pas compris tout de suite qu’il s’agissait d’un orgasme. J’ai appelé cela du plaisir. Il a fallu que ça se reproduise pour que je percute. Cette première fois, j’étais avec un homme dont le but était de me faire attein