«Dès l’âge de 10 ans environ, j’ai commencé à explorer le plaisir en me caressant. J’utilisais mon matelas, les coussins ou des peluches pour me frotter. Je n’ai jamais considéré la masturbation féminine comme un tabou même si je me cachais. Je n’avais pas envie que l’on me surprenne, qu’on le sache et puis, c’était tellement intime. Mais à cet âge-là, je recherchais déjà une forme de plaisir ultime, étant habitée par l’idée que je pouvais atteindre quelque chose de supérieur. Pour autant, je n’ai pas le souvenir que qui que ce soit m’ait expliqué ce qu’est un orgasme. J’étais aussi convaincue, je ne sais pas par quel biais, que cela passait forcément par la pénétration.
«Vers l’âge de 12 ans, j’ai commencé à jouer avec mes doigts, à les mettre doucement à l’intérieur de moi. J’étais comme une véritable exploratrice. Je me revois testant différentes zones, différents mouvements. Je répétais les gestes qui me procuraient le plus de plaisir, avec toujours cette envie d’arriver au bout de ma quête. Je garde un très bon souvenir de cette période car j’étais vraiment à l’écoute de mon corps. J’étais concentrée sur moi-même et sur mes sensations. Pour moi, cela ne relevait pas de l’érotisme. Je n’avais aucun fantasme ou référence pornographique auxquels me référer. Je me contentais d’écouter mon plaisir qui jouait le rôle de guide.
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«Et puis, un jour, à 13 ans, j’ai réussi. Et cela, en me caressant l’intérieur du sexe avec les doigts. Je me souviens de ma paume plaquée sur le gland c