Au fil des siècles et selon les aires géographiques, l’argot homosexuel masculin n’a cessé de se réinventer pour qualifier les multiples identités gays. Mais depuis cinquante ans, il a pris des tournures très animales, catégorisant les affinités sexuelles selon des critères physiques ou vestimentaires plus ou moins normés. Certains de ces stéréotypes, pour la plupart forgés aux Etats-Unis par les médias LGBT et renforcés par la pornographie ou le dating en ligne, sont aujourd’hui de véritables communautés au sein de la communauté avec leurs bars, leurs médias, leur concours de beauté, leur festival et leur drapeau, à l’instar des bears, qui revendiquent leur gras et leur pilosité. Alors pour se retrouver parmi toutes ces tribus homos, rien de tel qu’un glossaire au poil.
Ours
Le bear (l’ours en français) a du bide – l’inverse est un «muscle bear». Il a aussi une épaisse toison et une barbe fournie qui le rendent viril et a bien plus de quarante printemps – bien au-delà c’est un ours polaire, sinon c’est un ourson. Il a ses tanières (le Bear’s den à Paris), son drapeau griffé d’une p