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Racisme et dating : «Ils parlaient de la supériorité du sang et du sperme blancs»

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Témoignages - Amour et sexualitédossier
Racisés, ils nous racontent comment s’expriment, à leur endroit, des représentations racistes dans le cadre du dating. Dans notre troisième épisode, Uriel·le, 22 ans, drag métis, se souvient d’une invitation à participer à un «raceplay» avec fantasmes sur le retour de l’esclavage.
«Un homme demandait si les autres membres du groupe seraient partants pour participer à un sondage sur le retour de l’esclavagisme.» (Rob Lewine/Getty Images)
publié le 2 octobre 2024 à 7h00

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Chercher l’amour (ou la bagatelle) sur les applis de rencontre n’a, parfois, rien d’une partie de plaisir tant les profils abondent… avec leur lot de déconvenues. C’est encore plus vrai pour les hommes et femmes racisés. En matière de dating, ces derniers doivent parfois composer avec une essentialisation, majoritairement exprimée par des personnes blanches avec, pour corollaires, fétichisation et exotisation. Les applis exacerbent ces phénomènes racistes qui s’étendent, aussi, aux rencontres IRL. Ils ou elles témoignent de leur sidération, de leur lassitude ou de leur colère vis-à-vis de comportements qui laissent des marques. Aujourd’hui, Uriel·le, 22 ans, drag métis et artiste à Saint-Etienne.

«Ma mère est blanche et mon père est réunionnais mi-malbar [groupe ethnique d’origine indienne à la Réunion, ndlr], mi-cafre [terme désignant, toujours à la Réunion, des personnes noires d’origine malgache]. J’ai donc la peau très claire, et donc ce que j’appellerais une ethnicisation plutôt ambiguë. Cela dit, on ne m’identifie jamais comme une personne blanche.

«Sur Grindr, j’ai été approché par des profils avec les messages suivants : “Cherche jeune noir à soumettre” ou “Cherche transsexuel ou travesti asiatique”. C’est en 2023 que je suis en