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Chercher l’amour (ou la bagatelle) sur les applis de rencontre n’a, parfois, rien d’une partie de plaisir tant les profils abondent avec, en sus, leur lot de déconvenues. Ça l’est encore moins pour les hommes et femmes racisés. En matière de dating, ces derniers doivent composer avec une essentialisation, majoritairement exprimée par des personnes blanches avec, pour corollaires, fétichisation et exotisation. Les applis de dating exacerbent ces phénomènes racistes qui s’étendent, aussi, aux rencontres IRL. Ils ou elles font part de leur sidération, de leur lassitude ou de leur colère vis-à-vis de comportements qui laissent des marques. Aujourd’hui, Adam (1), 25 ans, chef opérateur à Paris.
«Ma mère est algérienne et mon père est italien. Mais j’ai grandi avec ma mère à Cannes. Quand je suis arrivée à Paris à 21 ans, je commence à explorer ma sexualité. A l’époque je ne suis pas forcément typé maghrébin. Les gens me perçoivent comme étant arabe à partir du moment où je laisse pousser ma barbe. Au départ, sur Grindr, je fais le choix de ne pas mettre en avant ma catégorie ethnique parce que je trouve ça un peu étrange. Mais à partir du moment où je l’indique, j’en tire un avantage. Je me rends compte que j’attire beaucoup plus de monde en mentionnan