Menu
Libération
Témoignage

Racisme et dating : «Pour certains hommes, je suis forcément une femme chaude qui zouke»

Article réservé aux abonnés
Témoignages - Amour et sexualitédossier
Racisés, ils nous racontent comment s’expriment, à leur endroit, des représentations racistes dans le cadre du dating. Dans notre quatrième épisode, Elise (1), 30 ans, quarteronne, fait part de son épuisement vis-à-vis des stéréotypes avec lesquels elle jongle sur les applis de rencontre.
«Toutes ces remarques, même faites sur le ton de la plaisanterie, touchent à des aspects profonds de mon identité et me rappellent que je suis, avant tout, définie par le regard de l’autre», explique Elise. (Xavier Lorenzo/Getty Images)
publié le 3 octobre 2024 à 7h49

Pour ne rater aucun témoignage, aucune histoire, inscrivez-vous à notre nouvelle newsletter «Vécu».

Chercher l’amour (ou la bagatelle) sur les applis de rencontre n’a, parfois, rien d’une partie de plaisir tant les profils abondent… avec leur lot de déconvenues. C’est encore plus vrai pour les hommes et femmes racisés. En matière de dating, ces derniers doivent parfois composer avec une essentialisation, majoritairement exprimée par des personnes blanches avec, pour corollaires, fétichisation et exotisation. Les applis exacerbent ces phénomènes racistes qui s’étendent, aussi, aux rencontres IRL. Ils ou elles témoignent de leur sidération, de leur lassitude ou de leur colère vis-à-vis de comportements qui laissent des marques. Aujourd’hui, Elise (1), 30 ans, hétérosexuelle et consultante à Paris.

«Sur les applications de rencontre, la moitié des compliments que je reçois de la part d’hommes blancs concerne ma prétendue ressemblance avec les actrices métisses Zendaya ou Thandie Newton. Je suis quarteronne, j’ai les traits fins, des taches de rousseur et les cheveux frisés. Si ces comparaisons peuvent être flatteuses, à force, elles son