Menu
Libération
Témoignage

Secret de boulot : «J’ai fait un faux au nom de ma boîte pour voyager pendant le Covid»

Article réservé aux abonnés
Témoignages - Au boulotdossier
Métro-boulot-culot… Travailleurs et travailleuses nous racontent leurs petits secrets et gros ratages professionnels. Dans notre troisième épisode, Thomas a falsifié une attestation professionnelle pour voyager pendant la crise sanitaire.
«Je me suis installé face au bureau du manager et j’ai attendu que tout le monde soit parti de l’open space...» (Thomas Barwick/Getty Images. Montage Libération)
publié le 1er mai 2024 à 7h46

A raison de 43 années de cotisation, les Françaises et les Français passeraient quelque 70 000 heures au travail dans leur vie. Assez pour commettre quelques actes inavoués et inavouables. Aujourd’hui, Thomas (1), 35 ans, commercial à Paris.

«C’était au printemps 2021, pendant le couvre-feu. On n’avait plus le droit de voyager, mais tout le monde avait profité d’une faille pour partir en Guadeloupe et en Martinique pendant les vacances de fin d’année. Or, je télétravaillais dans un rez-de-chaussée peu lumineux, mal isolé et froid. C’était très déprimant : je commençais à péter un câble. Contrairement à d’autres, ça faisait un an que je travaillais pour rien. Dans la publicité, on ne faisait plus de chiffre d’affaires. C’était une période très dure et mes parents, qui vivent à la montagne, ne voulaient pas que je vienne les voir à cause du virus. Je n’avais aucune soupape.

«Un jour, un copain – qui voyageait beaucoup – me parle d’un bon plan : Saint-Martin, dans les Antilles. L’aéroport est en zone néerlandaise, car l’île est divisée, donc il n’était pas contrôlé de la même façon. Je me suis dit banco, j’y vais trois semaines. Les billets n’étaient pas très chers, j’ai p