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Solitude, lassitude et culte de la performance… Grindr, «miroir grossissant des logiques et fantasmes de l’homosexualité masculine»

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Dans une enquête stimulante, «Ce que Grindr a fait de nous», le journaliste Thibault Lambert décortique les griefs adressés à l’application de rencontre entre hommes, avec laquelle il s’est sexuellement construit.
Grindr revendiquait en 2020 13 millions d’inscrits à travers le monde, dont 500 000 en France. (Leon Neal/Getty Images. AFP)
publié le 14 février 2025 à 10h43

Faut-il se passer des applications de rencontre pour renouer avec des amours apaisées ? Il y a un an, revenant sur la «dating fatigue» éprouvée par une grande part de leurs utilisateurs et utilisatrices, qui pour certains ont choisi de s’en passer plus ou moins provisoirement, ce questionnement tout personnel nous avait conduit à interroger la véhémence à l’encontre des outils numériques dédiés à la rencontre amoureuse ou sexuelle, qui se sont déployés sur les smartphones ces quinze dernières années.

Parmi ces applications décriées : Grindr, pionnière de la drague entre hommes, qui seize ans après sa création aux Etats-Unis revendiquait 13 millions d’inscrits à travers le monde en 2020, dont 500 000 en France, vendant grâce à la géolocalisation et une interface «catalogue»