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Sortir de la culpabilité : «J’assume ne pas désirer être en couple ou construire une famille»

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Témoignages - Pour aller mieuxdossier
Face au sentiment de culpabilité qui étreint particulièrement les femmes, elles nous expliquent comment elles font pour s’en sortir. Dans notre deuxième épisode, Alexandra (1), 34 ans, narre comment elle a décidé de tenter d’être dans la norme amoureuse.
«On se met beaucoup de pression par rapport au couple et à la famille par peur d’être isolé et par manque d’alternatives.» (Photomontage Libération/Getty Images)
publié le 23 septembre 2024 à 7h45

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C’est un sentiment contradictoire, persistant qui, comme une maladie auto-immune, s’attaque à nous-mêmes et nous ronge de l’intérieur. Qui n’a pas culpabilisé à l’idée d’en faire trop ou pas assez, de prendre des vacances alors que tout le monde a repris le chemin du boulot, d’avoir oublié l’anniversaire de sa mère ou de son meilleur ami, de délaisser ses enfants ou de trop les accabler ? D’où vient cette voix malveillante que les femmes entendent plus que les hommes ? C’est à cet «ennemi intérieur» que Mona Chollet consacre son dernier livre Résister à la culpabilisation (La Découverte, 2024). L’essayiste féministe à succès évoque particulièrement la disqualification millénaire des femmes, la culpabilisation des mères à travers les injonctions de la morale, de la religion, du culte du travail. Aujourd’hui, Alexandra (1), 34 ans, ingénieure à Paris.

«Vers la fin de la vingtaine, je commence à me sentir anormale car pas heureuse à deux. Après quelques échecs et infidélités, je suis alors en couple monogame et engagé. Pourtant je me