Pour ne rater aucun témoignage, aucune histoire, inscrivez-vous à notre nouvelle newsletter «Vécu».
C’est un sentiment contradictoire, persistant qui, comme une maladie auto-immune, s’attaque à nous-mêmes et nous ronge de l’intérieur. Qui n’a pas culpabilisé à l’idée d’en faire trop ou pas assez, de prendre des vacances alors que tout le monde a repris le chemin du boulot, d’avoir oublié l’anniversaire de sa mère ou de son meilleur ami, de délaisser ses enfants ou de trop les accabler ? D’où vient cette voix malveillante que les femmes entendent plus que les hommes ? C’est à cet «ennemi intérieur» que Mona Chollet consacre son dernier livre Résister à la culpabilisation (La Découverte, 2024). L’essayiste féministe à succès évoque particulièrement la disqualification millénaire des femmes, la culpabilisation des mères à travers les injonctions de la morale, de la religion, du culte du travail. Aujourd’hui, Michèle (1), retraitée à Paris.
«Je vais avoir 70 ans, et je vis seule depuis cinq ans. En 1995, j’ai 40 ans, un mari, deux filles de 4 et 10 ans. J’ai tout pour être heureuse, un travail à la télé q