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C’est un sentiment contradictoire, persistant qui, comme une maladie auto-immune, s’attaque à nous-mêmes et nous ronge de l’intérieur. Qui n’a pas culpabilisé à l’idée d’en faire trop ou pas assez, de prendre des vacances alors que tout le monde a repris le chemin du boulot, d’avoir oublié l’anniversaire de sa mère ou de son meilleur ami, de délaisser ses enfants ou de trop les accabler ? D’où vient cette voix malveillante que les femmes entendent plus que les hommes ? C’est à cet «ennemi intérieur» que Mona Chollet consacre son dernier livre Résister à la culpabilisation (La Découverte, 2024). L’essayiste féministe à succès évoque particulièrement la disqualification millénaire des femmes, la culpabilisation des mères à travers les injonctions de la morale, de la religion, du culte du travail. Aujourd’hui, Louise et Alma (1), 30 et 28 ans, militantes féministes et cocréatrices du compte Instagram Collectives, qui recueille des témoignages de victimes