Menu
Libération
Témoignage

Sortir de la culpabilité : «L’avantage d’être un collectif, c’est que nous ne prenons pas les critiques de plein fouet»

Article réservé aux abonnés
Face au sentiment de culpabilité qui étreint particulièrement les femmes, elles nous expliquent comment elles font pour s’en sortir. Dans notre cinquième épisode, Louise et Alma (1), 30 et 28 ans, se sont associées pour mettre en relation des victimes de violences sexuelles.
«Le sentiment de culpabilité vient parfois des victimes qui vont mettre énormément d’attentes dans ce qu’on peut leur proposer.» (Photomontage Libération/Getty Images)
publié le 27 septembre 2024 à 7h57

Pour ne rater aucun témoignage, aucune histoire, inscrivez-vous à notre nouvelle newsletter «Vécu».

C’est un sentiment contradictoire, persistant qui, comme une maladie auto-immune, s’attaque à nous-mêmes et nous ronge de l’intérieur. Qui n’a pas culpabilisé à l’idée d’en faire trop ou pas assez, de prendre des vacances alors que tout le monde a repris le chemin du boulot, d’avoir oublié l’anniversaire de sa mère ou de son meilleur ami, de délaisser ses enfants ou de trop les accabler ? D’où vient cette voix malveillante que les femmes entendent plus que les hommes ? C’est à cet «ennemi intérieur» que Mona Chollet consacre son dernier livre Résister à la culpabilisation (La Découverte, 2024). L’essayiste féministe à succès évoque particulièrement la disqualification millénaire des femmes, la culpabilisation des mères à travers les injonctions de la morale, de la religion, du culte du travail. Aujourd’hui, Louise et Alma (1), 30 et 28 ans, militantes féministes et cocréatrices du compte Instagram Collectives, qui recueille des témoignages de victimes