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Témoignage

Sortir de la culpabilité : «On m’a éduquée à prendre soin des gens, à avoir la délicatesse de ne pas blesser»

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Face au sentiment de culpabilité qui étreint particulièrement les femmes, elles nous expliquent comment elles font pour s’en sortir. Dans notre quatrième épisode, Zoé, 36 ans, raconte comment elle tente de dépasser l’angoisse de décevoir.
«Il y a quelque chose de l’ordre de la peur de rater un moment important, voire une rencontre.» (Photomontage Libération/Getty Images)
publié le 26 septembre 2024 à 13h00

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C’est un sentiment contradictoire, persistant qui, comme une maladie auto-immune, s’attaque à nous-mêmes et nous ronge de l’intérieur. Qui n’a pas culpabilisé à l’idée d’en faire trop ou pas assez, de prendre des vacances alors que tout le monde a repris le chemin du boulot, d’avoir oublié l’anniversaire de sa mère ou de son meilleur ami, de délaisser ses enfants ou de trop les accabler ? D’où vient cette voix malveillante que les femmes entendent plus que les hommes ? C’est à cet «ennemi intérieur» que Mona Chollet consacre son dernier livre Résister à la culpabilisation (La Découverte, 2024). L’essayiste féministe à succès évoque particulièrement la disqualification millénaire des femmes, la culpabilisation des mères à travers les injonctions de la morale, de la religion, du culte du travail. Aujourd’hui, Zoé (1), 36 ans, directrice commerciale dans une start-up à Paris.

«Il y a deux ans, l’une de mes meilleures amies me demande d’être son témoin de mariage. Elle n’exige rien de moi, pas même un discours. Mais plus