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Statut situationship : «Dans ce type de relation, il y a aussi les histoires que l’on se raconte à nous-mêmes»

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Témoignages - Amour et sexualitédossier
Pour «Libé», ils ou elles témoignent du flou relationnel avec la personne qui partage plus ou moins leur vie et qui, parfois, laisse des traces. Dans notre quatrième épisode, Benjamin (1), 33 ans, se montre vigilant vis-à-vis de ce type de relation.
(Photomontage Libération/Getty Images)
publié le 24 mars 2025 à 8h06

Si le couple reste, chez les 18-29 ans, la forme relationnelle dominante, un sur sept d’entre eux a connu, au cours de l’année 2023, ce que la sociologue Marie Bergström appelle «une relation suivie» soit la relation «qui ne se confond ni dans le couple ni dans les histoires d’un soir» (2). Autre terme pour désigner cet entre-deux relationnel : «situationship» – terme anglo-saxon que la sociologue juge encore peu employé dans le langage courant (3) mais que l’on retrouve allègrement sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, Benjamin (1), 33 ans, attaché de presse à Paris, revient sur sa relation «éclair» avec Martin (1).

«En 2022, je sors d’une relation qui a duré cinq ans. J’ai 31 ans. En boîte de nuit, alors célibataire, je rencontre Martin (1), 27 ans à l’époque. On s’embrasse sur la piste sans échanger, par la suite, ni nos prénoms ni nos coordonnées. Pour moi, c’est un bon moment qui n’a pas vocation à être autre chose.

«Le lendemain, je reçois, de sa part, un message sur Twitter. On réalise que l’on se suivait déjà mutuellement. Il me demande si je suis bien le mec qu’il a rencontré la nuit dernière. Il m’envoie une photo de lui, je le reconnais, et je lui réponds par l’affirmative. On décide de se voir assez vite. Il m’apprend que lui aussi sort d’une longue relation. Il y a alors un besoin, de son côté comme du mien, de vivr