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Tinder détox : «J’avais vraiment l’impression que c’était comme une drogue»

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Témoignages - La tech et nousdossier
Lassés des applications de rencontre après les avoir largement écumées, ils ou elles ont décidé de les désinstaller voire de s’en passer plus ou moins définitivement pour s’en remettre au «hasard». Pour «Libé», ils ou elles racontent le pourquoi de leur désaffection du dating online. Dans notre quatrième épisode, Christian (1), 30 ans, médecin à Marseille.
«J’ai consacré tellement de temps dans les nouvelles rencontres que j’en ai oublié de prendre du temps pour moi» (Montage Libération. Getty Images)
publié le 25 mars 2024 à 7h28

«Je ne suis plus sur les applis depuis début février. Je suis gay et j’utilisais Grindr et Tinder, car il me semble que ce sont les deux applis les plus populaires. Cela devait faire neuf mois que j’y étais depuis ma dernière rupture. Je passais beaucoup trop de temps dessus. J’avais vraiment l’impression que c’était comme une drogue : même en ayant désactivé les notifications, je me connectais tout le temps pour vérifier si j’avais un nouveau message, avec le plaisir immédiat que ça pouvait procurer. J’avais également l’impression de tourner en rond, de voir les mêmes têtes régulièrement parfois même dans les deux applis, et ce malgré le fait que Marseille reste une grande ville. Au point que finalement j’ai perdu des heures à donner des chances à des profils que je connaissais déjà alors que souvent ils ne m’intéressaient pas.

«Les premiers jours ont été très durs»

«A l’inverse, je rentabilisais plus les applis quand je me déplaçais à l’étranger voire à Paris. Aussi, je me suis rendu compte combien l’environnement des applis pouvait être toxique par le manque de respect et de parole de ses usagers et combien il se révèle être le triste reflet de notre société de plus en plus individualiste. J’ai aussi eu l’impression de me perdre, que je ne me construisai