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Tinder détox : «Si je devais me réinscrire, ce serait après une longue période de disette sexuelle»

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Témoignages - La tech et nousdossier
Lassés des applications de rencontre après les avoir largement écumées, ils ou elles ont décidé de les désinstaller voire de s’en passer plus ou moins définitivement pour s’en remettre au «hasard». Pour «Libé», ils ou elles racontent le pourquoi de leur désaffection du dating online. Dans notre cinquième épisode, Matthieu, 42 ans, chargé d’administration à Paris.
«L’état de nervosité dans lequel me projette ces hypothétiques rencontre est trop complexe pour que cela devienne un mode régulier de relations.» (Montage Libération. Getty Images)
publié le 26 mars 2024 à 11h23

«J’ai eu deux longues histoires de couple, notamment une première de laquelle j’ai une fille qui a aujourd’hui 14 ans. Il y a quelques années ces applications ont commencé à arriver et j’étais secrètement attiré par cet objet inconnu qui représentait un fantasme dans les rapports à l’autre et à la séduction. Lors de ma séparation avec ma dernière compagne, il y a trois ans, j’ai vécu une période financière difficile et je suis allé vivre à la campagne où j’ai vécu une phase profonde d’introspection. J’ai décidé de m’inscrire sur l’appli de rencontres Tinder à l’occasion du deuxième confinement, ce qui représente un paradoxe. Je me suis familiarisé avec des nouveaux codes de communication qui m’étaient étrangers et que j’ai trouvés violents et déroutants à mes débuts. J’accordais beaucoup trop d’importance aux réactions de mes interlocutrices et plaçais une attente inappropriée dans les conversations et leur débouché potentiel. Les techniques de ghosting et autre que je pensais être des travers de perversité, lâcheté ou manipulation n’était en réalité que l’effet d’un grand détachement et d’une grande indifférence.

«Dès que j’ai commencé à ren