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Libération
Les 400 culs

Traque des gays dans les pissotières : une longue histoire de répression policière

Début octobre, la police new-yorkaise a mené une opération dans des toilettes publiques pour chasser migrants et homosexuels. Un mode opératoire qui s’inscrit dans une longue histoire de répression des personnes gays, rappelle l’historien David Alliot, qui publie cette semaine un ouvrage sur le sujet.

«Les toilettes des gares ont toujours été des lieux de drague pour les homosexuels», retrace David Alliot. (Peeradon Warithkorasuth/Getty Images)
Publié le 18/10/2025 à 15h01

Chaque semaine dans «les 400 culs», Agnès Giard, anthropologue rattachée à l’université de Paris-Nanterre, spécialiste du Japon, passe les discours et les pratiques sexuelles contemporaines au crible d’une analyse sceptique et distanciée, nourrie par les dernières recherches en sciences humaines et sociales.

Le 1er octobre, à New York, sous prétexte d’une chasse aux migrants, des agents en civil font semblant d’utiliser les toilettes publiques de la Penn Station, gare de Manhattan. Ils ont des caméras dissimulées sur eux, piégeant ainsi les hommes qui draguent aux urinoirs. Résultat : 200 arrestations de gays et de migrants… quand ce ne sont pas les deux à la fois.

«Nous sommes en 2025, s’insurge l’écrivain David Alliot. C’est la première rafle de grande ampleur dans une démocratie occidentale au XXIe siècle…» Parisien âgé de 52 ans, David Alliot est l’auteur du livre