Chaque semaine dans«les 400 culs», Agnès Giard, anthropologue rattachée à l’université de Paris Nanterre, spécialiste du Japon, passe les discours et les pratiques sexuelles contemporaines au crible d’une analyse sceptique et distanciée, nourrie par les dernières recherches en sciences humaines et sociales.
«Célibataire en 2012, je me suis inscrit sur un site de rencontres, pensant que j’y trouverais l’âme sœur en quelques semaines. J’y suis resté… dix ans.» Interrogé par Libé, Arnaud Poissonnier se définit volontiers comme un «déçu» des dating app. Un parmi beaucoup, semble-t-il : «75 % des utilisateurs cherchent une relation sérieuse, mais seulement 5 % à 7 % y parviennent. Pourquoi si peu ?» Arnaud Poissonnier dénonce une imposture.
Agé de 58 ans, père de deux enfants, cet entrepreneur social venu du monde de la banque, vient de publier (chef l’Editeur à part) une enquête intitulée Boîtes de conserve, le résultat de longues recherches sur le deceptive dating, les «rencontres trompeuses». Il y dissèque l’arnaque des sites et des applis «d’intermédiation relationnelle» qu’il accuse de tromper sciemment les usagers en leur tenant des promesses fallacieuses : «Chez nous, vous trouverez l’amour», prétendent-elles. Mais ces plateformes n’ont-elle