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Témoignage

Vivre avec l’endométriose (1/5) : «J’ai l’impression que quelque chose va de travers chez moi»

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Sévrine est atteinte d’endométriose sévère et raconte pour «Libé» son quotidien avec cette maladie. Dans notre premier épisode, elle revient sur les premiers signaux.

Sévrine chez elle en Suisse le 30 septembre. (Calypso Mahieu/Libération)
Par
Laura Perren
photo Calypso Mahieu
Publié le 13/10/2025 à 10h20

En Europe, près de 14 millions de femmes souffrent d’endométriose. Cette maladie gynécologique se manifeste par le développement de tissus similaires à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus : sur les ovaires, le rectum, la vessie, les intestins, parfois même jusqu’aux poumons. Une femme sur dix est concernée, sujette à des douleurs pelviennes, une fatigue chronique, parfois des troubles anxieux ou dépressifs. Toute la semaine, Sévrine, Suisse de 43 ans, raconte son quotidien avec une forme sévère d’endométriose, et sa volonté de ne pas laisser la maladie prendre le contrôle de sa vie. Dans ce premier épisode, elle revient sur les premiers signaux de la maladie.

«J’ai mes règles très jeune, et rapidement, je prends des antidouleurs. A chaque fois, je suis pliée en deux. A 25 ans, je commence à avoir des kystes ovariens à répétition. Tout de suite, j’ai l’impression que quelque chose va de travers chez moi. Juillet 2005, c’est mon anniversaire. J’ai rendez-vous pour une échographie. Ma gynécologue est en vacances, je vois un médecin que je ne connais pas. Pendant l’écho, il fait une drôle de tête. Je sens qu’il y a quelque chose qui ne va pas. En sortant du rendez-vous, j’écoute les infos : on vient d’apprendre les attentats de Londres. C’est vr