En Europe, près de 14 millions de femmes souffrent d’endométriose. Cette maladie gynécologique se manifeste par le développement de tissus similaires à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus : sur les ovaires, le rectum, la vessie, les intestins, parfois même jusqu’aux poumons. Une femme sur dix est concernée, sujette à des douleurs pelviennes, une fatigue chronique, parfois des troubles anxieux ou dépressifs. Toute la semaine, Sévrine, Suisse de 43 ans, raconte son quotidien avec une forme sévère d’endométriose, et sa volonté de ne pas laisser la maladie prendre le contrôle de sa vie. Dans cet épisode, elle narre les difficultés pour établir le diagnostic.
«Je commence le suivi avec mon nouveau gynécologue. Je perds toujours du sang en dehors de mes périodes de règles et j’ai des kystes ovariens qui se rompent à répétition, ce qui est très douloureux. Je suis convaincue que ça va passer. Après deux ans de suivi, le gynéco me parle pour la première fois d’endométriose. On est en 2012. Pour confirmer le diagnostic, il faut m’ouvrir [il existe désormais un