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Témoignage

Vivre avec l’endométriose (3/5) : «Le diagnostic tombe enfin : je suis atteinte à un niveau très sévère, de niveau 4»

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Sévrine est atteinte d’endométriose sévère. Dans ce troisième épisode, elle revient sur le diagnostic et l’acceptation de la maladie.

«C’est rassurant d’être suivie par un médecin spécialiste des ovaires, qui a aussi de l’endométriose. Elle me comprend», raconte Sévrine. (Calypso Mahieu/Libération)
Par
Laura Perren
photo Calypso Mahieu
Publié le 15/10/2025 à 10h08

En Europe, près de quatorze millions de femmes souffrent d’endométriose. Cette maladie gynécologique se manifeste par le développement de tissus similaires à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus : sur les ovaires, le rectum, la vessie, les intestins, parfois même jusqu’aux poumons. Une femme sur dix est concernée, sujette à des douleurs pelviennes, une fatigue chronique, parfois des troubles anxieux ou dépressifs. Toute la semaine, Sévrine, Suisse de 43 ans, raconte son quotidien avec une forme sévère d’endométriose, et sa volonté de ne pas laisser la maladie prendre le contrôle de sa vie. Dans cet épisode, elle raconte les hauts et les bas qui ont suivi le diagnostic.

«L’opération pour (enfin) savoir si j’ai de l’endométriose est programmée quelques jours plus tard. Le jour J, je passe au bloc à 18 heures, alors que c’était prévu à 8 heures J’attends durant dix heures à jeun. Je sors du bloc, le personnel médical me dit que tout s’est bien passé. Moi j’ai l’impression de m’être faite charcuter. J’essaie encore de me convaincre que ce n’est pas l’