Mardi 5 août, 9 heures. Pigalle se réveille. Des touristes boivent un café en terrasse, d’autres se prennent en photo devant le Moulin-Rouge. Deux hommes s’activent à décharger un camion de livraison. Ils sont frôlés par des cyclistes à Vélib qui foncent, écouteurs dans les oreilles, sans même les regarder. Et moi je suis là, au pied de la rue Lepic, sur mon vélo de route, cuissard sur les fesses, arrêté à un feu rouge et prêt à en découdre.
Il y a dix jours, ici même, ça bouillonnait. Ils étaient des milliers à attendre sous une pluie battante le passage du Tour de France et à hurler ensuite quand Alaphilippe,