Il n’y a à ce jour que 400 Master of wine dans le monde, dont huit Français. Réputé pour être un parcours du combattant à la fois en termes d’années d’études et d’épreuves, ce programme forme une sorte d’unité d’élite, capable de reconnaître à l’aveugle un vin parmi des milliers de références, mais aussi et surtout d’expliquer tous les enjeux de la filière, de sa production à sa promotion. Les Masters of wine sont, aujourd’hui, vignerons, journalistes, professeurs, écrivains ou marchands, et Jérémy Cukierman est tout cela à la fois ; il vient d’ailleurs de faire paraître aux éditions Dunod un très beau livre sur les vins et vignobles remarquables qui ont jalonné son parcours, l’Odyssée du vin.
Comment avez-vous réussi à être admis au programme de Master of wine ?
Pour prétendre entrer au programme, on doit pouvoir justifier de cinq ans d’expérience professionnelle dans le vin et avoir le WSET4 [Wine & Spirit Education Trust de niveau 4, ndlr], un diplôme professionnel que j’ai obtenu à Mâcon. Un de mes professeurs, MW [Master of wine] lui-même, m’a fortement encouragé à envoyer un dossier pour intégrer le programme, en me cooptant – une autre condition d’entrée. Ensuite, il y a le concours. Vous avez un sujet tiré au hasard, qui peut concerner la viticulture, l’œnologie, la sociologie, le marketing ou le business, et vous avez une heure pour le traiter, en anglais, sous forme de dissertation. Puis on vous donne six noms de vins. Vous devez en pa