En quinze ans, malgré les attentats, la crise du Covid et une inflation persistante, Paris est redevenue une place centrale de la fête, à l’échelle européenne. La capitale compterait environ 450 lieux ouverts après 2 heures du matin, soit une hausse de 16 % par rapport à 2017, quand les cartographies de l’Atelier parisien d’urbanisme en compilaient 385. Les (maigres) statistiques sur les lieux de nuit oublient les free parties, remises au goût du jour pendant la crise sanitaire, dans des friches et autres teufs clandestines en squat. Cette popularité grandissante de la fête à Paris, qui dénote avec le grand désert nocturne hexagonal, a-t-elle pour conséquence une évolution de nos façons de l’investir ?
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Certains fêtards la voient comme un défouloir dépolitisé, d’autres tentent de la rendre plus inclusive et certains l’investissent pour partager des messages politiques. Nous en avons parlé de ces différentes manières de vivre la fête avec nos quatre invités : l’activiste et DJ Mathilde Caillard («MC danse pour le climat» sur les réseaux sociaux), Laure Togola, programmatrice de la Boule noire et Florian Bardou, journaliste au service Mode de vie de Libération.