A la base, c’est une soupe de gombos, ou un poisson au court-bouillon. Depuis les années 80 et sa naissance à la Dominique, c’est un courant musical qui puise dans les musiques traditionnelles caribéennes secouées dans un blender à 160 BPM. La Guadeloupe en a fait un étendard culturel dans les années 2000, et, depuis, le bouyon et ses paroles crues sont servis à toutes les sauces dans les soirées antillaises. Mais pas seulement. Son rythme saccadé a franchi les frontières musicales et se faufile depuis une décennie au sein du dancefloor mondial. Cela avait sans doute échappé au Parisien, qui apprend le 30 mars à ses lecteurs que «le bouyon est arrivé en métropole» – tout droit venu des colonies françaises d’Amérique serait-on tenté de préciser, comme on disait dans les années 20, période dont semble s’inspirer le quotidien si l’on transpose la biguine au bouyon.
Argumentaire de l’obscénité
Le Parisien a bien mené son reportage en 2024, au Metropolis, fameuse discothèque de Rungis (94) connue pour la tecktonik. Notant des vidéos circulant sur les réseaux sociaux et notamment Snapchat, il y a rencontré de jeunes «bouyonneurs», «emportés par le rythme endiablé et les paroles