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Le bras de fer des sportifs végétariens avec les clichés viandards

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Des athlètes de haut niveau concilient régime végétarien et performance sportive. Allégeant ou excluant totalement la viande de leurs assiettes, ils misent sur les vertus du vert.
(TOFDRU/Libération)
par Hugo Roux et collage Tofdru
publié le 26 mars 2021 à 6h38

Georges Christen est un nom commun dans le Guinness des records. Entre autres exploits sportifs, le Luxembourgeois a tracté un wagon de train sur une distance de 200 mètres avec sa seule mâchoire, a plié 368 clous en une heure, a empêché simultanément le décollage de trois avions légers propulsés moteurs à pleine puissance en s’aidant d’un simple câble… Au total, 22 records, établis entre 1982 et 2004. Mais Georges Christen est aussi un nom qui fait référence pour le milieu végétarien. Sans l’ombre d’un morceau de viande dans son assiette depuis 1986, l’homme le plus costaud du Grand-Duché tord, en souriant, le cou aux stéréotypes autour de la bidoche, sempiternel symbole de force et de puissance : «Pour être un homme fort, il faudrait manger de la viande. Ah bon ? J’ai été un bon argument pour beaucoup, vu que ceux qui prétendaient cela étaient tous physiquement plus faibles que moi. Je montre que c’est possible.»

Comme lui, certains sportifs se sont convertis à une alimentation qui limite la présence de viande, voire l’exclut totalement. Dernier exemple en date : l’ancienne championne d’Europe d’athlétisme du 800 mètres en salle, la Suisse Selina Rütz-Buchel. Devenue végétarienne, elle a interrompu le lundi 15 mars son contrat de sponsoring avec la société Micarna, une des plus importantes entreprises de production de produits animaux du pays helvétique. La coureuse de 29 ans poursuivra sa carrière sur les pistes en carburant au vert,