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Le parkour, bonds vivants en milieu urbain

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Née dans les années 90, la pratique, qui consiste à grimper et sauter de murs en toits, fait de plus en plus d’adeptes en ville. Rencontre avec une association parisienne qui prône un enseignement encadré de la discipline.
Entrainement de parkour sur le quai Saint-Bernard, avec l'association Parkour Paris. ORDRE DE MISSION: 2022-0028 (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
par Luca Endrizzi et photo Stéphane Lagoutte. Myop pour Libération
publié le 8 janvier 2022 à 15h17

A Paris, un après-midi de mi-décembre, le long de la rive gauche. Des adolescents en jogging et tee-shirt sont rassemblés sur un quai à la hauteur du jardin Tino Rossi (Ve arrondissement), bondissent d’un muret à un autre, franchissent des rambardes métalliques et accomplissent des figures gymniques assez spectaculaires. Les badauds s’arrêtent, admiratifs, alors que deux trentenaires suivent attentivement les mouvements et dirigent les jeunes qui réalisent des sauts de chats précis et des passe-murailles, une technique utilisée pour escalader les murs : «Attention au placement des mains, regardez bien le point que vous voulez rejoindre, poussez bien sur les bras !» Tom Mougne et Thibaut Granier de Cassagnac sont deux coachs de Parkour Paris, association qui promeut la pratique pour tous, depuis tout juste dix ans.

Les parcs parisiens, riches en mobilier urbain, constituent les lieux privilégiés des séances. Bancs, escaliers, murets se révèlent parfaits pour s’essayer à la discipline, inventée au début des années 90 par le Français David Belle. «Nous nous inspirons de la pratique classique du parkour que David nous a transmise quand on allait le voir dans l’Essonne, il y a une quinzaine d’années, explique Granier de Cassagnac. Le parkour consiste simplement à se déplacer d’un point A à un point B le plus rapidement possible en franchissant tous les obstacles sur son passage avec comme unique outil le corps humain. Il n’y a pas d’école, mais il faut avoir de bo