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Le pas de côté d’Assa Traoré, nouvelle égérie de Louboutin

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En choisissant la militante contre les violences policières comme ambassadrice, la célèbre marque de chaussures de luxe se politise au risque - assumé - d’hérisser une partie de sa clientèle.
Assa Traoré à Paris, le 5 mai. (Jérôme Bonnet/Libération)
publié le 17 juin 2021 à 20h21

Militante contre les violences policières, après la mort de son frère Adama en 2016 à Persan (Val-d’Oise), Assa Traoré est aujourd’hui un visage connu de la lutte antiraciste. Et depuis hier, une ambassadrice du chausseur Christian Louboutin. Dans un post Facebook publié mercredi 16 juin, la fondatrice du «Comité vérité et justice pour Adama» pose installée dans un fauteuil, le poing levé, le regard déterminé, avec aux pieds des escarpins Louboutin – reconnaissables en un coup d’œil à leurs mythiques semelles en laque rouge. «Je vous remercie chaleureusement de l’honneur que vous me faites en m’associant à votre campagne pour l’égalité et la justice pour tous, en y engageant votre prestigieuse marque Louboutin», écrit-elle, en référence à une collection capsule lancée par le chausseur de luxe et dont les fonds seront entièrement reversés à plusieurs associations luttant contre les discriminations.

Intitulée «Walk a mile in my shoes» (célèbre phrase de Martin Luther King, que l’on pourrait traduire par «Mets-toi à ma place» et que l’on retrouve gravée sur plusieurs modèles de la collection), cette opération a été imaginée par Christian Louboutin, l’acteur anglais Idris Elba et sa femme Sabrina Elba. Ces deux derniers sont de fervents défenseurs du mouvement Black Lives Matter, né en 2013, face à la recrude