Les géants du jeu vidéo, forts du succès rencontré pendant le confinement (Nintendo vient d’annoncer des profits records, 3,6 milliards d’euros de bénéfice net, soit un quasi fois deux en un an), cherchent à étendre leurs royaumes au-delà des écrans où se déploient leurs jeux. Quelques-uns des mastodontes du genre sont eux-mêmes le fruit d’une diversification, ce qu’on aurait tendance à oublier : Nintendo, créé en 1889, était au départ un «cartier» de hanafuda, un jeu de cartes traditionnel japonais, avant de dominer le secteur dès la fin des années 70. Sans parler de Microsoft et Sony qui ont débuté loin du gaming dont ils sont désormais des acteurs clés.
Nintendo devrait justement inaugurer en 2022 – et non dans quelques semaines comme cela avait été annoncé – un hôtel d’une vingtaine de chambres, en partenariat avec Plan Do See dont c’est la spécialité, au sein même de ses locaux historiques de Kyoto. C’est l’architecte Tadao Ando qui est chargé de repenser ce site construit dans les années 30. La multinationale cherche également à faire fructifier ses nombreux succès commerciaux en ouvrant un musée (en 2023 ou 2024), également à Kyoto, où le siège de la firme est implanté. Atari, groupe désormais français, créateur de Pong, premier jeu vidéo de l’histoire, producteur de consoles et maintenant de cryptomonnaies, développera pour sa part (aucune date n’a été donnée) une chaîne d’hôtels dédiée à l’univers ludique. Quant aux hôtels Atari, ils devraient émerger sur plu