Ils ne se connaissaient pas deux heures plus tôt. Et pourtant, lorsqu’ils entonnent à trois voix Sauver l’amour de Daniel Balavoine, leurs visages s’éclairent, leurs épaules se relâchent, et leurs sourires deviennent enjoués. La magie opère.
Ce mardi 24 juin a lieu la troisième édition de la chorale éphémère Plan Chœur, au Consulat Voltaire – un centre culturel du XIe arrondissement de Paris. 170 participants âgés de 15 à 70 ans sont invités à découvrir puis interpréter une chanson surprise révélée seulement au début de la soirée. Depuis son lancement en décembre 2024, le concept reste inchangé : en moins de deux heures, ils apprennent une chanson polyphonique qu’ils livrent d’une seule voix, sans partition, et sans engagement pour la suite. Un concept inspiré des pop choirs australiens, des chorales de musiques pop accessibles aux débutants, et qui séduit ces derniers mois en France. Dès l’entrée, Clément Mabiala, le chef de chœur âgé de 35 ans, donne le ton : «On vient pour créer, le temps d’un soir, quelque chose de collectif.»
«Certains disent que c’est épuisant»
Arborant un sourire bienveillant et un polo bleu marine, Clément Mabiala n’a rien du maestro guindé. Professeur de musique dans des écoles primaires parisiennes depuis cinq ans, chef de chœur dans plusieurs chorales hebdomadaires, il anime Plan Chœur avec l’aisance de celui qui connaît les rouages du chant collectif depuis l’enfance. Sa mère dirigeait une chorale, et lui-même a fait ses armes parmi les Petits Chanteurs à la croix