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Après Bloquons tout, le 10 septembre, et les appels à la grève, le pays risque d’entrer dans un cycle de conflits sociaux. Si toutes les protestations ne sont pas victorieuses, elles restent un moment collectif fort. Cette semaine, nos témoins évoquent leurs luttes marquantes qui leur ont fait vivre des émotions intenses, changer leur manière de voir la société, connaître la joie ou même l’amour… Aujourd’hui, Monique, 63 ans, ancienne agente commerciale à la SNCF, se souvient de son culot face à propre syndicat, la CGT.
«En 2008, c’est la grève pour la défense des retraites à la SNCF. Je bosse au service commercial à la gare du Nord, à Paris. Je vends des billets, je renseigne les voyageurs. Et je suis déléguée CGT. Le 6 novembre, la confédération appelle à vingt-quatre heures de grève. Pas plus. Pendant ce temps, chez SUD rail et FO, ils partent sur du reconductible direct. Ils ont raison : une journée, ce n’est pas suffisant. Et je sais que c’est une vraie grève qui se construit, même sans l’aval des grosses têtes.
«On se réunit. On fait une AG. On décide entre nous. Avant cette AG, avec un pote on se rend