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A la veille d’une mobilisation nationale ce samedi 12 avril contre une énième proposition de loi «anti-raves», Libé donne la parole à des teufeurs ou teufeuses, d’une nuit ou de toute la vie, pour raconter le meilleur de la fête libre au sens large loin des clichés. Dans cet épisode, Paul (1), 30 ans, cadre dans le public à Paris, se rappelle l’une des meilleures fêtes sauvages qu’il ait vécu au bois de Vincennes.

«Il y a trois ans, pour son anniversaire, un pote que je connais depuis assez longtemps, assez grand teufeur, décide d’organiser une sauterie un dimanche après-midi de veille de jour férié. Plus d’une centaine de personnes sont invitées, les amis d’amis, comme pour une soirée dans un petit club, chacun doit apporter de l’alcool, lui, s’occupe de ramener des glaçons en quantité astronomique car il fait une chaleur assez dingue. Le rendez-vous est donné dans une clairière dans le sud du bois de Vincennes où j’ai fait la fête dans des free parties sauvages tout l’été 2020 quand les clubs étaient fermés. A travers le feuillage, on voit les